Quebec Chapter meeting recap – 5/23/2020
The SABR Quebec Chapter held its spring meeting on May 23, 2020. The pandemic forced us to do so virtually, but this first experience was nonetheless quite successful. Christian Trudeau, one of our chapter’s founding members in 2005, who had been prevented from attending our meetings in person in recent years after moving 1,000 km from Montreal to work in Windsor, Ontario, made a presentation on his recent research into the life of Charlie Culver, also known as Charlie Calvert, a significant but sadly forgotten figure in Quebec — and North America’s — baseball history. His research has already begun to raise significant interest, with an article published in the newspaper La Presse in March, and an another scheduled in the forthcoming issue of the SABR Baseball Research Journal.
Culver was born in 1892 in Buffalo to a white father and an unknown African-American mother. He first came to Quebec in 1919 as part of an independent barnstorming Negro League team that toured the province, the Havana Red Sox (it should be noted that they had absolutely no link to Cuba, in spite of their name). He was at the time employed as a porter at Penn Station in New York City and played for some of the better African-American teams of the era, before the establishment of the Negro Leagues. He is a significant enough player that he has his own page on Baseball-Reference that covers that part of his playing career.
In 1920, he moved to Quebec, was married to a francophone widow, Paula Saint-Arnaud, and started playing for the Saint-Henri team in the semi-pro Montreal city league. This was the highest level of baseball being played in the province at the time, given the Montreal Royals had left town in 1917. He was quickly recognized as one of the best local ballplayers and in 1922 was signed to a contract by a team in nearby Saint-Hyacinthe, as reported in contemporary newspapers, as part of an attempt to assemble a team made up of the best available players. Shortly thereafter, tireless promoter Joe Page put together a fully professional league — the Eastern Canada League — and managed to have it be recognized by the National Association as a Class B league within Organized Baseball The four teams quickly signed up the best local players and Culver ended up as part of the resurrected Montreal Royals.
No one in Quebec attached particular significance to the fact there was a black player in the new league, but this broke a fundamental taboo in organized baseball dating back to 1890, one that was only very rarely breached until the signing of Jackie Robinson in 1945. On April 30th, he played in an exhibition game against the National League’s Boston Braves, going 2 for 4 with a double. He then played the first week of the season with Montreal, making it clear that he was one of the league’s top players as he hit .316 (6 for 19) with a double and two homers while winning both of his starts on the mound. However, after May 16th, he disappeared from boxscores without any explanation given, and he played the rest of the season with Saint-Hyacinthe. There are two possible explanations for this: either Saint-Hyacinthe objected to his signing by Montreal and asked that he be returned to them; or the National Association exerted pressure in order that he no longer be able to play in a recognized league.
In any case, Culver continued to be active on the Quebec baseball scene for decades after this, both as a player and as a manager. In 1926, during a visit to Montreal by Babe Ruth, he was the starting pitcher and went 7 innings before being replaced by the Bambino himself when he showed signs of fatigue. He mentored a number of young local players, including Paul Calvert and Raymond Daviault, who would both go on to pitch in the majors. When he passed away in 1970, his obituaries call him the best shortstop to have played in the province, and someone who would surely had reached the major leagues were it not for the color of his skin. Still, he quickly became forgotten, but this should change thanks to Christian’s research. In parallel, he has submitted his candidacy for the Quebec Baseball Hall of Fame.
Our first attempt at holding a virtual meeting was clearly successful and we plan to repeat it in coming months, at it seems clear that we will be unable to hold our usual meetings, including our annual pilgrimage to Quebec City to attend a Can-Am League game.
— Patrick Carpentier
ppcarpentier@compuserve.com
Le chapitre de SABR-Québec a tenu sa réunion du printemps de manière virtuelle le 23 mai 2020, pandémie oblige, mais cette première a néanmoins été un grand succès. Pour l’occasion, Christian Trudeau, un des membres fondateurs de notre chapitre en 2005 mais incapable d’assister à nos rencontres depuis qu’il a accepté un emploi à 1000 km de Montréal, à Windsor, en Ontario, nous a présenté le fruit de ses recherches sur Charlie Culver, aussi connu sous le nom de Charlie Calvert, une personnalité marquante mais injustement oubliée de l’histoire du baseball au Québec – et même en Amérique du nord. Ses recherches ont déjà commencé à susciter beaucoup d’intérêt, avec un article publié fin-mars dans le quotidien La Presse, et un autre qui devrait suivre prochainement dans la prochaine édition du Baseball Research Journal.
Né à Buffalo en 1892 d’un père de race blanche et d’une mère inconnue mais afro-américaine, Charlie Culver se rend pour la première fois au Québec en 1919 avec une équipe noire indépendante, les Red Sox de la Havane, qui n’ont en fait aucun lien avec Cuba, qui effectue une tournée de la province. Il est à l’époque à l’emploi de la gare Penn Station de New York comme bagagiste et a joué pour certaines des meilleures équipes afro-américaines de l’époque, qui précède la mise-sur-pied des Negro Leagues. Il est un joueur suffisamment important pour mériter sa propre page sur Baseball-Reference pour cette partie de sa carrière.
En 1920, il s’installe au Québec, épouse une veuve francophone, Paula Saint-Arnaud, et joue avec le club Saint-Henri de la ligue semi-professionnelle de Montréal, le plus haut calibre de baseball à l’époque dans la province, puisque les Royaux de Montréal ont plié bagage en 1917. Reconnu rapidement comme un des meilleurs joueurs locaux, il est recruté en 1922 par l’équipe de Saint-Hyacinthe, qui cherche à rassembler la plus forte équipe possible, et sa mise sous contrat est rapportée par les journaux. Peu après, l’incontournable Joe Page met sur pied une ligue professionnelle, la ligue Eastern Canada, et réussit à la faire accepter par la National Association comme circuit de classe B au sein du baseball organisé. Les quatre équipes recrutent rapidement les meilleurs joueurs locaux et Culver se retrouve avec les nouveaux Royaux de Montréal.
Personne au Québec ne fait grand cas de la présence d’un joueur de race noire au sein du circuit, mais de fait, il brise un tabou fondamental imposé depuis 1890 dans le baseball organisé, et qui n’a été ébranlé qu’à de très rares occasions jusqu’à la mise sous contrat de Jackie Robinson en 1945. Il joue un match hors-concours le 30 avril contre les Braves de Boston de la Ligue Nationale, obtenant deux coups sûrs dont un double en quatre présences. Il joue ensuite la première semaine de la saison avec Montréal, et se révèle un des meilleurs joueurs de l’équipe, avec une moyenne de .316 (6 en 19), 1 double et 2 circuits, tout en remportant la victoire lors de ses deux départs comme lanceur. Mais après le match du 16 mai, il disparaît de l’équipe sans autre explication, et termine la saison avec Saint-Hyacinthe. Deux explications possibles s’offrent : soit Saint-Hyacinthe s’est objecté à sa mise sous contrat par Montréal et a exigé son retour, soit la National Association a fait pression pour qu’il ne joue plus dans un circuit qu’elle a homologué.
Quoiqu’il en soit, Culver continuera d’œuvrer sur la scène du baseball québecois pendant plusieurs décennies encore, comme joueur et gérant. En 1926, lors d’une visite de Babe Ruth à Montréal, il est le lanceur partant de l’équipe de Ruth pendant 7 manches avant de céder sa place au Bambino lui-même lorsqu’il montre des signes de fatigue. Il sera le mentor de nombre de jeunes joueurs québécois, dont Paul Calvert et Raymond Daviault, qui lanceront tous deux dans les majeures, et à son décès en 1970 on parle de lui comme du meilleur joueur d’arrêt-court que la province ait connu, et de quelqu’un qui aurait certainement joué dans les ligues majeures n’eût été la couleur de sa peau. Il sombre cependant dans l’oubli rapidement, mais ceci devrait changer grâce aux recherches de Christian, qui a en parallèle présenté un dossier visant à son admission au Temple de la Renommée du baseball québécois.
Cette première tentative de réunion virtuelle a été un franc succès et le chapitre se promet de recommencer l’expérience, puisqu’il est clair qu’il ne sera pas possible de tenir nos rencontres habituelles, y compris notre visite annuelle à Québec pour assister à un match de la Ligue Can-Am, au cours des prochains mois.