Quebec Chapter meeting recap – 12/10/2021

The SABR-Quebec Chapter held its somewhat belated fall meeting virtually on December 10, 2021, featuring a presentation by member Marcel Dugas on “How the Royals left Montreal”. This was based on the research he has undertaken to write an article that will be featured in a soon-to-be published SABR book on the history of baseball in Canada. Watch Marcel’s presentation on YouTube below:

The Royals had a rather lengthy lifespan, from 1897 to 1960 with a break between 1918 and 1927, but they were a dominant team for only a short period, in the 1940s and early 1950s, when they were the Brooklyn Dodgers’ top farm team and the model franchise for all of the minor leagues. Things went downhill fast after 1956, a year that marked the 15th time in 16 seasons that they reached the postseason. After that, they won a completely unexpected league title in 1958 with a team that did not feature any big stars, and then tumbled to the cellar over the next two seasons, with meagre attendance, and left for Syracuse after the 1960 season in a climate of complete indifference. How did things unravel so fast?

First of all, like minor league baseball everywhere, the Royals were hurt by the arrival of television. In Quebec, French television started in 1952 and it swept over the province astonishingly fast, pushing aside all other types of entertainment along the way. Second, there were glaring ballpark issues: built at a time when people would get to ballgames by streetcar, Delorimier Stadium was hard to reach by car. Located in a residential neighborhood, it featured almost no nearby parking, and the metro would not be built until 1966, leaving the bus as the only practical option for fans once streetcar lines were dismantled. In addition, the stadium had been sold to an investment corporation that asked for a very high rent and would rather not host a team at all than lower its demands. The city of Montreal did try to buy the stadium itself in 1953, in order to lure the St. Louis Brown here, but some members of the city council opposed this vehemently. And there was no viable alternative to Delorimier at the time, even though some people did raise the possibility of converting Percival Molson Stadium, on the grounds of McGill University, to host baseball, or to increase the capacity of Parc Jarry (which would be the solution put forward in 1969).

But the biggest problem was the Dodgers’ move from Brooklyn to Los Angeles after the 1957 season. The new Dodgers had little use for a farm team located at the opposite end of the continent, while Montrealers were already dreaming of joining long-time rival minor league cities such as Milwaukee, Kansas City, Baltimore and Minneapolis, that had all achieved major league status in recent years. As a result, various projects to keep the team in Montreal, including one led by former International League president Shag Shaughnessy, all failed before getting very far. The league itself remained interested in having a franchise in Montreal, because its Havana team just had to relocate precipitously, and the one in San Juan was holding on by a thread, but ballpark issues would prevent a move here. The owners of Delorimier Stadium had signed a lease with a professional soccer team (presumably for less money than they had tried to extort from baseball folks) and considered that sharing the facility was out of the question -never mind that it was common practice at the time. This extinguished the last hopes and within a few years, the ballpark was demolished and turned into a secondary school. Fans would have to wait until the expansion of 1969 to witness the return of professional baseball to Montreal.

— Patrick Carpentier
ppcarpentier@compuserve.com

 

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Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni de manière virtuelle le 10 décembre 2021 pour sa rencontre – un peu tardive – d’automne, avec pour thème une présentation de notre membre Marcel Dugas sur le départ des Royaux de Montréal. La présentation était basée sur les recherches effectuées pour écrire un article qui fera partie d’un ouvrage qui sera publié prochainement par SABR sur l’histoire du baseball au Canada.

Les Royaux ont eu une longue existence entre 1897 et 1960, avec une absence entre 1918 et 1927, mais n’ont été une équipe dominante que pendant une courte période, dans les années 1940 et au début des années 1950, alors qu’ils constituaient la principale filiale des Dodgers de Brooklyn et l’équipe-phare de tout le baseball mineur. Puis, les choses ont rapidement déboulé après 1956, alors qu’ils venaient de participer aux séries d’après-saison lors de 15 des 16 saisons précédentes : ils remporteront bien un championnat complètement inattendu en 1958 avec une équipe sans vedettes, puis c’est la chute précipitée au cours des deux années suivantes, avec une assistance famélique, et une relocalisation à Syracuse après la saison 1960 dans ce qui ressemble à une indifférence générale. Mais comment en est-on arrivés là ?

D’abord, comme tout le baseball mineur, les Royaux ont été victimes de l’arrivée de la télévision. Elle s’installe en français au Québec en 1952, et va conquérir la province à une vitesse folle, balayant toutes sortes d’autres formes de divertissement sur son passage. Ensuite, les problèmes de stade sont évidents : conçu à une époque où les gens se rendaient aux parties en tramway, le Stade Delorimier est difficilement accessible en voiture – il n’y a pratiquement pas de stationnement aux alentours, puisqu’il est situé dans un quartier résidentiel, le métro ne sera ouvert qu’en 1966, et en attendant, il ne reste que l’autobus. En plus, le stade a été vendu à une société d’investissement, qui demande un loyer très élevé, et préfère ne pas accueillir d’équipe que de consentir des tarifs plus concurrentiels. La ville de Montréal a bien essayé d’acheter le stade en 1953 afin d’y attirer les Browns de Saint-Louis, mais des élus municipaux ont joué les vierges offensées à l’idée d’un pareil investissement. Et il n’existe pas d’alternative sérieuse à Delorimier à l’époque, bien que certains aient déjà pensé à convertir le stade Percival-Molson de l’université McGill, ou encore à agrandir le Parc Jarry (ce qui sera la solution retenue en 1969).

Mais le vrai problème se situe au niveau du déménagement des Dodgers de Brooklyn à Los Angeles après la saison 1957 : les nouveau Dodgers n’ont pas grand chose à faire d’une filiale située à l’autre bout du continent, et les Montréalais rêvent de faire le saut dans les majeures de toute façon, comme les villes rivales de Milwaukee, Kansas City, Baltimore ou Minneapolis viennent de le faire. Alors, les différents projets de conserver l’équipe, dont un piloté par Shag Shaughnessy, l’ancien président de la Ligue Internationale, achoppent tous sans aller bien loin. La ligue elle-même demeure intéressée à Montréal, parce que sa franchise de La Havane a dû  déménager en catastrophe et celle de San Juan bat de l’aile, mais ce sont alors les problèmes de stade qui bloquent le dossier : les propriétaire du Stade Delorimier ont loué les lieux à un club de soccer professionnel (à qui ils ont présumément demandé un loyer bien inférieur à celui exigé pour le baseball) et considèrent qu’un partage des lieux – pourtant monnaie courante à l’époque – serait impossible. Les derniers espoirs s’envolent, et en l’espace de deux ans, le stade est démoli, converti en école secondaire. Il faudra attendre l’expansion de 1969 pour revoir du baseball professionnel à Montréal.