Quebec Chapter meeting recap – 9/28/2024

The SABR-Quebec Chapter held a virtual meeting on September 28, 2024 with Chapter members Patrick Carpentier and Christian Trudeau making a joint presentation entitled: “Léo Dandurand, French-Canadian nationalism and baseball”. Click here to watch the replay on YouTube.

The main protagonist, Léo Dandurand, was born in 1884 in Illinois in a French-Canadian family and went to Montreal for his college studies. He played various sports, including baseball in the Montreal City League. A true sports enthusiast, he then turned his attention to horse racing where he made a fortune and became known throughout North America. He used part of his earnings for pet projects, the first of which was to become the owner of a professional hockey team. That team was the Montreal Canadiens, which he purchased in 1921. He kept to the team’s founding philosophy of giving preference to French-Canadian players; the team was headed for a glorious future.

In the spring of 1922, he won the Stanley Cup with the Canadiens, which proved that promoting the French-Canadian “nation” and finding on-ice success were not mutually incompatible. He then immediately launched another similar venture, which was to create a professional baseball team composed of French-Canadian players. The project was launched in haste, since the Quebec-Ontario-Vermont League, in which his team was to compete, was about to start its season. He recruited players not just in Quebec, but also in French-Canadian immigrant communities in the United States. The team was named the Outremont Canadiens, after a francophone neighborhood in Montreal, but played its games at Atwater Stadium, which it shared with league rivals the Montreal Royals.

The push to recruit francophone players had some success and reached its peak in a game on May 20th when its starting line-up featured eight francophone players out of nine, including player-manager Laurent “Pete” Farrand and catcher Edmond Larivière, who had previously played in the majors under the pseudonym “Ed Wingo”. However, the team was not very competitive and as the season progressed, Dandurand strayed from his original objective by recruiting new players from outside the small number of French-speaking players, a tendency that became more obvious when the two Vermont-based teams both failed in mid-season and their best players were signed by the remaining four teams. In the end, it was the entire league that ceased operations at the end of the season, and it would not be resurrected for a couple of decades. As for Dandurand, he remained a central figure on the Montreal sports scene, attempting to buy the Royals during the Great Depression, and then forging a partnership with John McGraw aimed at relocating one of the two St. Louis-based major league teams to Montreal. However, none of these projects came to fruition. His last battle was to be one of the founders of the Montreal Alouettes football team in 1946, and to work on promoting that sport to the city’s French-speaking population.

In spite of the collapse of the Outremont Canadiens, Dandurand’s dream was not entirely sterile. Oscar Major, one of his former players, would go on to a long career as a sportswriter and would regularly mention Dandurand’s attempt as an ideal that was still relevant and should be pursued. The idea that Francophone players could hold their own in professional baseball was now accepted, and the Royals eventually recruited a number of talented local players, as would the Provincial League in the 1940s and 1950s.

— Patrick Carpentier

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Le chapitre SABR-Québec a tenu une rencontre virtuelle le 28 septembre 2024, au cours de laquelle les membres du chapitre Patrick Carpentier et Christian Trudeau ont fait une présentation conjointe intitulée «Léo Dandurand, nationalisme canadien-français et baseball».

Léo Dandurand, le personnage central de cette présentation, est né en 1884 en Illinois dans une famille canadienne-française, et s’est retrouvé à Montréal lors de ses études collégiales. Il y a pratiqué différents sports, y compris le baseball dans la Ligue de la Cité de Montréal. Passionné de sport, il s’est ensuite tourné vers les courses de chevaux, y faisant fortune et devenant connu à la grandeur de l’Amérique. Il a utilisé une partie de ses revenus pour certains projets personnels, d’abord celui de devenir propriétaire d’une équipe de hockey professionnel. Cette équipe était les Canadiens de Montréal, qu’il achète en 1921. Il maintient la philosophie présente depuis la fondation de l’équipe, soit de privilégier les joueurs canadiens-français, et l’équipe allait connaître un avenir glorieux.

Au printemps 1924, il gagne la Coupe Stanley avec les Canadiens, démontrant que son projet de conjuguer la promotion de la Nation canadienne-française au succès sportif n’est pas illusoire. Il se lance alors immédiatement sur un autre projet du même type, celui de former une équipe de baseball professionnel composée de joueurs francophones. Le projet est lancé en toute hâte, puisque la Ligue Québec-Ontario-Vermont, dont l’équipe doit faire partie, est sur le point de lancer ses activités. Il effectue son recrutement non seulement au Québec, mais aussi dans les communautés d’immigrés canadiens-français aux États-Unis. L’équipe s’appelle les Canadiens d’Outremont, mais joue ses matchs au Stade Atwater à Montréal, domicile partagé avec les Royaux de Montréal de la même ligue.

La campagne de recrutement de joueurs francophones a un certain succès et atteint son apogée lors du match du 20 mai, alors que l’alignement partant compte huit francophones sur neuf, y compris le gérant Laurent «Pete» Farrand et le receveur Edmond Larivière, qui a joué dans les ligues majeures sous le pseudonyme «Ed Wingo». Cependant, l’équipe n’est pas très compétitive, et à mesure que la saison avance, Dandurand s’éloigne de sa mission initiale, recrutant des renforts en dehors du bassin limité des joueurs francophones, une tendance qui s’accélère lorsque les deux clubs du Vermont ferment boutique en mi-saison et que les autres équipes s’approprient les meilleurs de leurs joueurs. En fin de compte, toute la ligue cessera ses activités après la saison, et ne sera pas remplacée pour plusieurs décennies. Quant à Dandurand, il restera un personnage central de la scène sportive montréalaise, cherchant à racheter les Royaux pendant la Grande Dépression, et s’associant ensuite à John McGraw avec le projet de déménager une des deux équipes de Saint-Louis à Montréal, mais aucun de ces projets n’aboutira. Son dernier fait d’armes sera de contribuer à la naissance de l’équipe de football des Alouettes de Montréal en 1946, et de mousser la popularité de ce sport auprès du public francophone.

Malgré la faillite des Canadiens d’Outremont, le rêve de Dandurand ne sera pas complètement sans résultat. Oscar Major, un de ses anciens joueurs, aura une longue carrière de journaliste sportif et fera longtemps référence à la tentative de Dandurand comme un idéal à viser. L’idée que des joueurs francophones puissent tenir le bout dans le baseball professionnel continuera à faire son chemin, et les Royaux se tourneront à plusieurs reprises vers des joueurs locaux talentueux, de même que les différentes incarnations de la Ligue Provinciale dans les années 1940 et 1950.